The Black Stallion Country Line Dancers Tournai

The Black Stallion Country Line Dancers Tournai

Quelques repères

En 1800 : existaient déjà quelques danses (certaines attestées depuis 1640) surtout au Texas, état fortement ancré, par la richesse de croisements culturels, dans le folklore et la tradition.

 

 

Les flux migratoires venus d’Europe incorporèrent dans l’Ouest et le Middle West les pas et les figures de leurs danses folkloriques, gigue, scottische, quadrille, polka, etc.

 

Apparurent alors les Contra Dances (peut être une déformation de country dance) surtout populaires en Nouvelle Angleterre, et les Square Dances inspirées de formes européennes simplifiées qui se dansaient en cercles ou en chaînes, en lignes parallèles ou frontales avec répétitions régulières de pas et de déplacements.

 

 

 

Danseurs l’un derrière l’autre ou côte à côte c’était des danses en couple « partners » ou « mixers » (changement de partenaires) pour la plupart.

 

 

 

 

Les danses country western entrent dans la catégorie des Line dance en ce que les danseurs qu’ils soient seuls ou en couple doivent évoluer en suivant sur la piste la même direction à savoir la même ligne de danse (line–of-dance) que cette ligne soit une droite ou un cercle.

 


 

Différence notable avec nos danses de salon où les couples évoluent à leur gré sur la piste. Et raison pour laquelle aux US, dans la continuité d’un héritage culturel très présent,la Country LineDance inclut toujours, outre la danse en ligne (line dance) des danses en couple (partners ou mixers). Contrairement à des pays oùla Country LineDance d’importation relativement récente, est pratiquée selon sa définition stricto sensu (voir + haut) en ligne et sans partenaire.

 

Laquelle « danse en ligne », telle que nous l’entendons, à savoir réduite à une danse sans partenaire, pourrait être due à une acception tout aussi réduite du terme « linedance » oubliant qu’il peut signifier aussi plus largement « ligne de danse » (Line–of-dance).

 

Dans la catégorie des « partners », dansées en cercle, il nous faut mentionner la « Barn Dance » originellement appelée « Old Country French Dance » dont John Travolta fait une singulière démonstration dans le film « Urban Cowboy ». Elle en inspirera bien d’autres du même tonneau notamment le « Cotton Eye Joe » et le bon vieux « Two Step » dont il nous faut parler, tant il nous semble inscrit dans les gènes de tous les texans, qui le dansent aussi facilement que nous dansons la valse.

 

 

 

A propos du Texas Two Step, reconnu pour être aux US la danse country la plus populaire de tous les temps, Rick Bowen et Fred Rapoport, spécialistes en la matière, en attribuent la paternité aux Cadets frustrés de l‘Académie Militaire de West Point en 1850. Anecdote qui ne manque pas de sel quand on sait que Custer, Grant, Robert E. Lee, William Sherman et autres grand généraux dela Guerrede Sécession, en étaient les jeunes officiers à l’époque. Sans doute laissaient- ils trop glisser leur main dans le dos de leur cavalière… Pour y mettre fin, le Commandant de l’Ecole dut adresser à ses cadets les recommandations suivantes : « Tous les cadets, à l’occasion des bals lors des représentations officielles devront impérativement poser leur main droite sur l’épaule de leur cavalière et non pas dans leur dos ».

 

Ce qui fut et restera désormais la règle, dans le traditionnel TexasTwo Step.

 

 

 

 

 

En 1940 : vont apparaître des danses individuelles où l’on perçoit déjà ce que serala Country LineDance plus tard, tout au moins dans son allure générale. Les danseurs « en ligne » exécutent des pas de base assez simples, grapevine, hip bump, kick ball change. Il n’est pas impossible qu’elles aient subi alors quelqu’influence des danses folkloriques amérindiennes.

 

Ainsi se popularisera le Stroll, sorte de Line Dance entre contra-dance et square dance dont John Travolta (encore une fois) nous livrera dans le film « Grease » une très belle prestation.

 

Suivit le Hully Gully (20 comptes 4 murs) qui ne sera chorégraphié que bien plus tard et se danse encore, mais rarement.

 

1960-1970 : des studios de Nashville, en réaction contre la montée du rock, sort une musique country sirupeuse et aseptisée appelée « Nashville sound » tellement ringarde que les jeunes vont s’en détacher au profit d’une musique pop plus dynamique. C’est l’époque du disco où les danseurs esquissent déjà des pas préfigurant ceux dela Country LineDance, pour des danses non encore chorégraphiées, sur de la musique, cela va sans dire, non country, telles que le Bus Stop, le Madison, ou encore le Mashed Potatoe.

 

Entre 1970 et 1985 : deux mouvements importants apportent à la country music la régénération dont elle avait besoin après la période de stagnation.

 

Le premier viendra des « Outlaws » (hors la loi) en rébellion contre cette musique édulcorée

 

imposée par Nashville, avec pour principaux chefs de file Willie Nelson, Kris Kristofferson et les regrettés Waylong Jennings et Johnny Cash.

 


 

 

Le second, bénéficiant de l’action du précédent, verra une country renouvelée qui se fait citadine, avec des influences californiennes, et, tout en gardant ses qualités terriennes, évoluera entre country, rock sudiste, et blues électrique. Actifs, dans ce coup de jeune appelé « New Country », on trouve toute une série de chanteurs et de chanteuses de talent parmi lesquels Garth Brooks, Merle Travis, Dwight Yoakam, Alan Jackson, Reba Mc Intire, Georges Strait, Mary Chapin Carpenter, j’en passe et des meilleur(e)s…

 

 

Pendant cette période faste pour la country, d’aucuns situent la véritable naissance dela Country LineDance (avant son explosion de 1992) avec le « Tush Push », première danse formalisée et chorégraphiées en 1980 par Jim Ferrazzano, dont l’histoire mérite d’être rapportée. Celui-ci, dans un bal à Nashville, lassé de voir les danseurs s’échiner à imiter Elvis dans d’horribles contorsions, sur une musique qui ne l’était pas moins, griffonna sur un bout de papier les pas de cette nouvelle danse qu’il interpréta aussitôt avec Mélanie Greenwood présente dans la salle. Est-ce utile de préciser, le légendaire Tush Push, bien connu des line danseurs aujourd’hui, fut d’emblée adopté.

 

 

 

« The Travelling Four Corners » passe pour être la deuxième danse en ligne, une square danse à l’origine, chorégraphiée par une texane Jammie Ruth White dans le concept dela Country LineDance avec combinaisons de pas proches de ceux que nous connaissons aujourd’hui, step, cross, step, lift (or scoot) suivis de pas de polka et de chacha, auxquels viendront s’ajouter par la suite des pas issus des rythmes syncopés du jazz mieux adaptés au style du West Coast Swing notamment.

 

1990 : « Boot Scooting Boogie » de Bill Bader bien connu dans la communauté des chorégraphes, et spécialiste des danses Country Western.

 

 

 

1992 : « Acky Breaky Heart » Avec le triomphe que l’on connaît. A noter cependant qu’il interviendra seulement dix ans après le Tush Push. Et l’on serait tenté de rapprocher le succès de Billy Ray Cirrus dit « cirrus the virus » pour la rapide contamination à laquelle il a donné lieu, à celui d’Elvis Presley dit en son temps « Elvis the pelvis » pour ses mouvements pelviens bien anodins aujourd’hui, mais combien choquants alors, dans une Amérique très puritaine. Depuis le milieu des années 1990 s’abat sur la planète un déluge de Country Line Dance, que ce soit sur de la bonne musique country comme « Bar Room Romeo » de Dolly Parton (et encore Mélanie Greenwood), « Chattahoochee », « God Blessed Texas », ou de la moins bonne, voire pas de country du tout. Le marché s’avère juteux pour de multiples chorégraphies sur des musiques diverses et variées, à la demande d’un public plus large et différent de culture.

 

Si la Country LineDance, d’origine trop récente telle que pratiquée aujourd’hui, n’est pas considérée par les puristes comme une danse folklorique au sens strict, elle n’en a pas moins dans son essence, gagné sa place dans la famille légitime des danses Country Western, et nul doute qu’elle s’y est installée dans ce millénaire, au moins aux US, pour de nombreuses années ! On comprend mieux ainsi pourquoi Boots et Stetson, symboles traditionnels du Grand Ouest sont les apanages des danseurs attachés à ses valeurs.

 

 


 



04/10/2011
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